"Tout n'est pas fameux à l'heure actuelle en matière d'AOC. Les consommateurs ne sont pas au rendez-vous depuis un an et demi et il s'agit de reprovoquer la demande", a expliqué le directeur du Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL), Bernard Devic, lors de l'assemblée générale annuelle de cet organisme, vendredi à Narbonne (Aude). Cette campagne, qui s'étendra tout au long de l'année 2004, se caractérisera par des achats d'espaces publicitaires dans la presse, des affichages, la publication de "dossiers spécial vin" dans les journaux nationaux et des actions de promotion au cours de manifestations spécialisées. Les ventes de vins d'AOC du Languedoc sont passées de 507 806 hectolitres en 2000 à 433 468 hectolitres en 2002. Pour 2003, ces ventes devraient encore diminuer de 1% et s'établir à 428 000 hectolitres environ. Parallèlement, les stocks de vin ont augmenté, contribuant à faire chuter les prix. "La situation n'est pas facile, et elle sera de plus en plus difficile si ce décalage entre l'offre et la demande persiste. Les producteurs devraient savoir qu'une AOC ne se vend pas comme un autre produit, et qu'il vaut mieux s'assurer qu'il y a des clients à la sortie avant de produire", a commenté M. Devic. Le CIVL compte par ailleurs mettre l'accent sur l'exportation, avec un effort de promotion particulier en direction du Canada. Le vignoble du Languedoc, dont les principales AOC sont le Corbières, le Côteaux du Languedoc, le Minervois ou encore la Blanquette de Limoux, détiennent la cinquième part de marché en France (8,2%) derrière ceux du Bordeaux, du Rhône, de la Loire et d'Aquitaine et Sud-Ouest. |